Départ dans 3 jours

Ça y est, on est au bout. Un peu comme la fin d’un rêve je reviens plus ou moins brutalement à la réalité. Il y a de cela quelques semaines je me suis soudainement rendu compte que j’avais de nombreuses choses à faire pour préparer la dernière année de mon cursus à Paris. Emprunt bancaire, recherche de stage, recherche de logement… pas facile de faire tout ça de Chine !

Il ne me reste plus que quelques dizaines d’heures à fouler le sol chinois. Je vais devoir dire au revoir à mon croisement d’autoroutes, aux klaxons chinois qui portent à des kilomètres, à l’odeur de pollution et de plastique brûlé. Mais aussi aux nombreuses personnes que j’ai pu rencontrer ici plus ou moins intimement : chinois, italiens, allemands, français, suisses, vietnamiens, taïwanais ou encore japonais. Dire au revoir aux folles soirées entre  amis, au gigantesque et agréable campus de Tongji Jiading, à quelques professeurs… Et puis fini la censure !

Alors c’est terminé ? Mais non ! Je n’ai pas encore sorti ma dernière carte ! Jeudi matin je m’envole non pas pour Paris, mais pour Taipei à nouveau où je resterai trois semaines. Pour moi Taïwan c’est tous les avantages de la Chine, sans les inconvénients. Avec en plus une touche de culture japonaise qui rajoute de la diversité.

Donc bien que ce blog bat sérieusement de l’aile, il n’est pas encore mort. J’ai encore quelques articles à partager ici : un dernier sur les Philippines (avec un sacré retard !), un ou deux sur Pékin que j’ai pu visiter il y a quelques jours et puis du nouveau sur Taïwan ! Idéalement j’aimerais aussi vous faire une conclusion sur le second semestre à l’université et sur le voyage en général.

En attendant, je surveille la frontière. Sait-on jamais.

muraille_pierre

 

«Le temps s’en va, le temps s’en va, madame ; Las ! Le temps, non, mais nous nous en allons.» Ronsard.

Dans un billet précédent, je disais avoir beaucoup de temps libre au second semestre. On  peut dire que je me suis bien trompé. Alors qu’au premier semestre il suffisait de bosser quelques jours avant les exams, je dois maintenant fournir un travail régulier et soutenu. Je commence à sentir le poids de deux masters sur le dos.

Malheureusement, ça m’empêche d’apprécier la Chine à sa juste valeur. J’ai dû annuler un week end à Nanjing et je n’aurai plus l’occasion d’y aller. Tant pis, il faut en garder un peu pour plus tard.

Mon style de vie a aussi changé. Je ne m’accroche plus au centre ville comme avant. Le trajet de 40 km aura eu raison de moi, je vis maintenant plus local. Ici la vie est vraiment différente qu’au centre ville, mais comme un chinois me l’a fait remarqué, j’ai la chance de pouvoir découvrir la vraie Chine, non pas uniquement les 2% de l’élite chinoise qui vivent à Shanghai. La chine modeste, la chine traditionnelle.

Et puis vu que j’ai la tête dans le guidon, je ne prend plus le temps d’écrire ici. C’est dommage, j’ai plein de choses à partager. Je vais bien trouver le moyen de débloquer quelques heures en soirée quand même ! Je viens de terminer un article sur les Philippines, et je prévois d’en écrire un sur le karaoké, qui à l’instar de nos bars occidentaux, est le lieux de détente des asiatiques après le travail.

Et puis, ce travail porte ces fruits. Un professeur (connu, semble-t-il) est tellement intéressé par ma thèse qu’il veut me présenter une équipe de l’université de Fudan, dans le top 5 des meilleurs université du pays. Tongji est loin derrière ! Le campus se situe en plein Pudong, à proximité des gratte-ciels. J’ai hâte d’y mettre les pieds.

pierre_bundEn arrière plan le Bund. Au premier plan, heu… un barbu.

Bilan du premier semestre à Tongji University

Le premier semestre étant achevé, les résultats tombés et même un sondage interne de satisfaction de la promo Epitech terminé, il est temps de faire un bilan.

Alors, les cours que nous avons suivi au premier semestre étaient :

  • Ebay Course (Big Data / Data Mining)
  • Software Testing
  • UML-based Analysis for Objectif-Oriented System
  • Database principle and Application
  • Elementary Chinese
  • Chinese History and Culture
  • China’s socio-economic development

En terme de volume horaire nous étions à 18h30 de cours par semaine.

Je vais d’abord vous donner mon avis personnel sur chacun des cours, pour ensuite vous donner l’avis général de la promotion.

Ebay Course.

C’était en fait un cours sur le Big Data et le Data Mining, dispensé par une équipe de salariés d’Ebay Chine. L’avantage est que nous avions à faire à des professionnels, non pas des professeurs académiques, ce qui colle plus au modèle Epitech. Et en effet j’ai trouvé le contenu des cours intéressant, à vrai dire il est même possible que je me tourne vers le Big Data à l’avenir et ce sera aussi le sujet de ma thèse. Cependant, j’ai trouvé que les intervenants manquaient d’expérience en tant que professeurs, et avaient beaucoup de mal à capter l’attention des élèves et rendre leur cours intéressant. Il faut dire que les élèves n’étaient pas non plus très dynamiques… pas facile de rendre un cours sympa dans ces conditions. Les sujets abordés dans ce cours : Data Warehouse, Data Integration, ETL, Data Modeling, Data Warehouse Architecture, Business Intelligence. Quelques outils utilisés : Hadoop, Hive, Hbase, Tableau…

Les différents intervenants nous demandaient de faire quelques travaux en groupe entre les cours et nous avons eu un projet final à rendre en guise d’exam. Le projet final comprenait en fait l’ensemble des petits boulots à faire au fur et à mesure du semestre.

Globalement l’un de mes cours préféré, quel dommage que la promotion n’ait pas plus accroché, il y avait beaucoup de connaissances à assimiler.

Software Testing.

Ma bête noire. Je pensais me retrouver dans un cours où j’apprendrais à  tester correctement mes applications et faire de jolis tests unitaires. En fait, pas vraiment. Ce cours expliquait les différents concepts de test logiciel, à savoir : Black-box testing, White-box testing, Integration testing, System testing, Validation testing, α testing, β testing, testing of object-oriented class, testing of object-oriented system, GUI testing, defining the test plan, trace and management of bugs. Ouf, on est au bout. Bref, du théorique à 100%. On avait comme support un pdf de 600 pages, quelque peu indigeste… J’ai trouvé la professeur très compétente et quelque peu autoritaire. Mais il faut ce qu’il faut pour mâter les étudiants Epitech, surtout que peu habitués aux cours théoriques, très peu étaient assidus. J’ai fait équipe avec un suédois, un italien et une chinoise qui suivaient le cours tant bien que mal. Et bien que n’étant pas vraiment captivé par le cours, que je n’ai probablement pas retenu énormément de connaissances, j’ai tout de même trouvé le travail en équipe sympathique.

Le semestre s’est achevé sur une présentation finale qui répondait à un énoncé précis.

UML.

Ce cours ne nous était pas vraiment adapté. Nous avons tous fait des cours d’UML à Epitech, et le cours dispensé par Tongji reprenait les bases que nous connaissions déjà. Se rendant compte de cela, la professeur, très sympathique et proche des élèves, à fait de son mieux pour s’adapter à nous. Ainsi, plutôt que de nous répéter des cours que nous connaissions déjà, elle nous a proposé de travailler la partie UML sur nos projets, qu’il soient de Tongji, d’Epitech, personnel ou même imaginaire. Elle nous donnait quelques objectifs au fur et à mesure du semestre, faire tel diagramme ou tel présentation. Nous avons été noté sur deux critères : le projet de groupe, dont nous avons présenté la couche UML en présentation et un document personnel répondant à une problématique avec des solutions UML.

Personnellement j’ai un léger goût de regret : la professeur était excellente en UML et aurait pu beaucoup nous apprendre. Mais pour ma part, comme pour une écrasante majorité de la promotion, je ne me suis pas assez investi et je suis resté dans ma zone de confort. Je n’ai pas poussé mes diagrammes UML autant que j’aurais pu, surtout que la professeur se faisait un plaisir de nous aider, toujours disponible. Du coup, je n’ai pu que consolider mes connaissances, sans en rajouter de nouvelles.

D’accord et j’avoue que l’UML n’est pas ce que je préfère en informatique :)

Database.

Au début très intéressé car je souhaitais consolider mes connaissances en base de données, j’ai très vite déchanté. Le contenu du cours était globalement intéressant : les bases de données sous Oracle détaillé et archi-détaillé. Peut-être un peu trop détaillé… Pour vous donner un exemple, on a passé bien 4 heures rien que sur l’installation d’Oracle, qui consiste à cliquer sur « suivant » une dizaine de fois. Bon, j’exagère, il y a quelques petites configuration à faire. Mais quand même ! 4 heures ! Le professeur se perdait dans une infinité de détails aussi nombreux qu’inutiles. Quel est l’intérêt de maîtriser l’installation d’Oracle Database 10g par coeur alors qu’il suffit de lire une doc 10 minutes pour arriver au même résultat ? Quel intérêt alors que la version 10g est déjà obsolète ?  Et ça ne s’est pas arrêté là : nous avons passé en revu l’intégralité de l’interface de gestion, expliquant chaque lien, chaque catégorie… En version 11g l’interface est totalement différente ! Inutile de préciser que les étudiants Epitech n’ont pas résisté bien longtemps face à ce flot de paroles continu sur une plage horaire de 4 heures… Les pertes furent énormes. Je salue le professeur qui faisait ses cours sans même dénier remarquer la salle se vidant de plus en plus. Quel professionnalisme.

Heureusement, les étudiants chinois relevaient le niveau et étaient fidèles au poste. Enfin, ils occupaient des chaises, tout du moins.

Cela dit, pas mal de points positifs tout de même : un cours très bien étayé et structuré. Le semestre était divisé en une vingtaine de powerpoint en libre service sur les serveurs de l’école. Les powerpoints étaient d’excellente qualité, clairs, illustrés, attrayants. Le professeur était très bon dans son domaine et très professionnel.  On sent que son cours est parfaitement rodé. De plus, ce cours était de temps en temps pratique, nous avons pu faire quelques petites requêtes SQL. Nous avons été noté sur un projet final où il fallait créer une base de donnée pour un projet de notre choix (du design à l’implémentation).

En conclusion, je dirais que c’est le cours typique du chinois : amasser une quantité mirobolante de connaissances pour au final des résultats … discutables. En toute honnêteté, je pense qu’il était possible de tirer son épingle du jeu en basant son travail sur les powerpoints fourni par le professeur, en triant soit-même les informations pertinentes, en potassant de son côté. En somme, je suis satisfait des connaissances que j’ai pu acquérir, mais ce n’était pas sans douleur. C’est aussi le seul cours où il y avait autant de chinois que de français et ça c’était sympa (dans les autres cours, nous étions une majorité écrasante de français).

Elementary Chinese.

Ahhh, les cours de langue chinoise. Super utile pour se débrouiller en Chine, voir indispensable. Ça ressemble plus à des cours de chant au départ, on apprend les tons, les phonèmes. Puis petit à petit on apprend à se présenter, à demander du boeuf ou du poulet, à refuser les propositions des femmes qui traînent en bas de l’hôtel,  ou pour les meilleurs d’entre nous : à savoir guider un taxi. Bon cours, bien que pas assez intensif. En 6 mois, on a pas appris grand chose au final, mais avec une heure par semaine ce n’est pas étonnant. Et second bémol : la classe était complètement surchargée. Nous étions bien 60 élèves, tous débutant en chinois, avec un seul professeur. Je vous laisse imaginer.

Mais c’était tout de même sympa de pousser la chansonnette avec des allemands, des italiens…. Oui, un bon cours, utile. Bon, quand j’essaye de baragouiner chinois à des locaux, certains me regardent avec des grand yeux ronds, mais ça, c’est un autre problème !

Chinese History and Culture.

On y a apprit les grandes lignes de l’Histoire Chinoise des premières dynasties à aujourd’hui. J’ai trouvé ça intéressant, presque captivant pour certaines parties. Ensuite ça dépend de chacun : il faut être intéressé par la Chine et ne pas être trop rebuté par un cours magistral. J’ai pu me rendre compte à quel point l’histoire chinoise est riche et n’a rien à envier à notre culture européenne. On est partit de la mythologie pour arriver aux guerres d’opium, puis jusqu’au contemporain. Ce qui m’a rebuté par contre, c’est que lors d’un premier test écrit, il y a eu énormément de triche. Les italiens semblent exceller dans ce domaine, la professeur n’a pas trouvé ça louche qu’ils aient tous 100/100. L’italien avec lequel je me suis lié d’amitié en était même assez fier. Il était possible de parler sans problème pendant le test, troublant à vrai dire. La professeur faisait mine de ne rien entendre, par manque d’autorité, par flemme, ou suivants les consignes de l’université, allez savoir… Ou alors je n’ai pas compris le concept de test à la chinoise, mais quoiqu’il en soit, après tout, ce n’est pas l’important.

Si mes souvenirs sont bons nous avons eu en guise d’examen final un document de quelques pages à rendre sur un thème de notre choix.

China’s socio-economic development.

Dans la même lignée que le cours précédent. Celui-ci était plus axé sur le développement socio-économique de la Chine des dernières décennies. Enfin un professeur très dynamique qui faisait de son mieux pour faire participer les élèves ! Et elle y arrivait ! La classe sortait de temps en temps de son mutisme pour répondre à quelques questions. Ouverte, la professeur acceptait d’échanger sur des sujets sensibles comme la corruption ou la pollution, mais globalement la Chine était encensée. Probablement un peu trop, mais on est en Chine que voulez-vous. En introduction au cours on a même eu droit à une jolie vidéo que je classerais presque dans la catégorie propagande.

Mais je suis content d’avoir pu approfondir mes connaissances sur Mao Zedong, la politique de l’enfant unique ou encore comprendre mieux le formidable essor économique chinois auquel on assiste maintenant. Très intéressant pour quelqu’un qui veut en connaître plus sur la Chine, surtout dans l’idée de s’y expatrier.

Voilà, nous sommes arrivé au bout.

Mais il y a une chose commune à la plupart de ces cours que j’aimerais plus vous faire ressortir : la passivité des élèves. Globalement, voilà comment se passait un cours : tous les étudiants arrivaient avec leur laptop, se branchaient sur le secteur et sur le réseau de l’école et n’en décollaient pendant l’intégralité du cours. Le professeur pose une question ? Silence. Le professeur demande ce que l’ont fait sur nos ordinateurs ? Silence. Le professeur demande si son cours est utile ? Silence. Personne ne lève les yeux, on refuse le contact visuel et on fait mine de chercher la réponse sur son écran. Je me souviens de l’air consterné d’un intervenant finlandais en cours de Software Testing. Désespéré, même. Au bout de quelques heures, il a comprit et a joué le jeu : il n’a plus décollé le nez de ses notes, se lançant dans une litanie monocorde.

Difficile donc de faire cours dans ces conditions, et surtout de rendre son cours attrayant. Beaucoup se sont plain de la qualité des cours, mais ont-ils vraiment essayé de s’y intéresser,  de s’y investir ? Mais peut-être est-ce l’ambiance qui veut ça, car il faut reconnaître que les étudiants chinois n’étaient pas vraiment plus actifs. Je pensais au départ que c’était par raison culturelle, les jeunes chinois sont réputés pour être très timides et réservés. Mais en fait, il était rare d’en voir en train de suivre le cours, certains se permettaient même de jouer à des jeux en lignes pendant les heures de classe !

Ou alors la barrière de la langue. Certains élèves évitaient le contact verbal par manque de confiance en leur niveau d’anglais (élèves chinois ou français). Un cours est basé sur la communication au final. Si la communication se passe mal, tout se passe mal. Les professeurs avaient quant à eux un bon niveau, avec quelques disparités bien-sûr. Certains avec accent chinois mais on s’y habitue vite.

Ou alors peut-être est-ce le système universitaire qui veux ça, mais je n’ai pas souvenir d’un tel mutisme lors de ma courte année de fac d’anglais, à Nantes. Oh et avant que mes camarades ne me tombent dessus : oui, moi aussi j’ai fini par tomber dans cet état léthargique. Je n’ai pas dérogé à la règle. Bien que j’ai tenté de d’établir un dialogue les premières semaines, j’ai rapidement baissé les bras.

Mais bon, ça ne m’empêche pas de considérer ce semestre globalement pas mal. Correct, dirais-je. Et puis je ne suis pas venu en Chine uniquement pour ce que j’y apprendrai à l’université, mais aussi pour développer mes capacités d’adaptation, pour m’ouvrir à une nouvelle culture, découvrir une nouvelle facette du monde…

Au niveau des résultats, j’ai pu tout valider sans problème avec de très bonnes notes. Je ne connais pas les résultats de mes camarades mais j’ai ouïe dire qu’il sont globalement très bons aussi. Il semblerait que pour ne pas valider un module, il fallait le vouloir.

Passons maintenant à l’avis général de la promotion Epitech

Un petit sondage sur la qualité et le niveau des cours à était fait entre élèves pour un retour à Epitech Paris. Chose intéressante : je n’ai eu accès à ces résultats qu’après avoir écris les lignes ci-dessus, qui étaient déjà prêtes depuis quelques jours. Je n’ai donc pas été influencé.

Je vous épargne les résultats détaillés. Deux chiffres : la note moyenne sur 10 de la qualité des cours, allant de 1 (très mauvaise) à 10 (très bonne) est de 5,7. Et celle du niveau des cours, allant de 1 (très facile) à 10 (très difficile) est de 5,0.

On peut dire que c’est des résultats moyens ^^ Je vous laisse les interpréter vous-même.

Il était aussi possible de donner son avis général, notre délégué Nicolas en a fait une synthèse que je me permet de copier/paraphraser :

Une majorité des étudiants ont jugé les cours pas très intéressants voir pour certains inutiles et ont été déçu du niveau des cours qui étaient niveau undergraduate (correspond au premier cycle universitaire français)  les considérant médiocres. La plupart ont jugé le niveau d’anglais de certains professeurs faible. Certains considèrent les cours très théoriques et inutiles pour une application en entreprise tandis que d’autres sont déçus par quelques cours qui ne consistaient qu’en une lecture de documentations obsolètes. Enfin, certains étudiants trouvent que la notation était hasardeuse et tous auraient aimé pouvoir choisir leurs cours. Néanmoins, quelques points positifs ressortent.

Voilà. Merci Nicolas pour ton travail. On en saura pas plus sur les points positifs mais j’imagine que ce contrôle de l’information était justifié par une écrasante majorité d’avis négatifs… Oh et pour information, 22 personnes ont répondu à ce sondage.

Bien que mon avis colle à quelques points des résultats, il est amusant de remarquer que certains points sont diamétralement opposés :) Bon, quoiqu’il en soit, j’en suis à 2500 mots, je salue les gens qui m’auront lu jusqu’ici, quel courage. Vous avez maintenant toutes les cartes en mains pour vous faire un avis sur notre premier semestre à Tongji. Si jamais vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à commenter ce post, je me ferai un plaisir de vous répondre.

J’essaierai de vous faire quelque chose de similaire pour le second semestre qui a plutôt  bien débuté pour moi : je travaille en ce moment sur ma thèse avec une équipe chinoise et en collaboration avec Paypal, très sympathique, le tout sur le Big Data. Bref, j’aime bien :)

 

Début du second semestre

Nous venons d’être informé du déroulement du second semestre à l’université.

Pour ceux qui ont validé tous leurs modules au premier semestre (une grande majorité) nous allons avoir du temps libre… Les seuls cours obligatoires pour valider notre master sont le chinois intermédiaire et un cours d’informatique au choix. Sachant que le cours d’informatique commence vers mai/avril. En clair, nous n’allons avoir qu’une heure ou deux de cours par semaine ce semestre.

Pour être franc, nous pouvons aussi prendre des cours supplémentaires. Mais les seuls cours qui nous sont proposés sont des cours niveau licence, et nous en avons validé certains au premier semestre. Ils ne nous ont pas été conseillés par l’université. En voici la liste :

  • Software Project Management
  • Software Testing (validé au premier semestre)
  • Digital Image Processing
  • Database Principles and Applications (validé au premier semestre)
  • Real-Time Systems
  • Object Oriented Analysis andDesign with UML (validé au premier semestre)
  • JAVA Enterprise Development Techniques
  • SQL Service and Support

Les deux seuls cours niveau master qui nous sont conseillés par l’université sont :

  • Software New Technology, dispensé par un professeur britannique
  • Sensior Business Analysis, dispensé par un professeur italien

Donc c’est bien, on va avoir du temps libre pour notre EIP (projet de fin d’études Epitech) ainsi que pour notre thèse de l’université chinoise. Il est vrai que cette dernière risque de nous prendre beaucoup de temps.

Mais n’est-ce pas un peu trop de temps libre ?

A Tongji University, permettez moi de vous rappeler que deux choix s’offrent à vous : travailler et faire du sport.

Vu notre charge de travail, je vais probablement devenir un champion sportif d’ici la fin de l’année… :p

Coucher de soleil

Depuis quelques semaines, j’ai la chance d’avoir une chambre pour moi tout seul !

En effet, vu les conditions de logements, une bonne moitié des étudiants Epitech ont prit un logement à leur frais. Le plus souvent une colocation vers le centre ville. Si ma bourse me le permettait, je  n’hésiterais pas une seconde à faire comme eux.

Pourquoi ?

  1. Pour avoir une connexion internet correcte. A l’hôtel c’est 10 Mbit/s pour ~80 personnes, sans aucune restriction de débit : si une personne télécharge, les 79 personnes restantes doivent se contenter d’une connexion avec un ping plus grand que la vitesse en octets. Oui oui, véridique.
  2. Pour avoir un vrai chez-soi, ne pas vivre un an dans un hôtel. Il faut savoir que l’hôtel n’est pas réservé aux étudiants de l’université, les chinois peuvent tout aussi bien réserver une chambre. Les murs étant épais comme des feuilles de cigarettes, j’entend parler mes voisins le jour et ronfler la nuit. Mais remarquez c’est aussi un avantage : je peux pratiquer ma compréhension orale de chinois ! Pour finir, ça surprend toujours un peu de voir passer des  *ehm* « hôtesses » accompagnées d’un ou deux chinois. Disons que c’est pour signer des contrats.
  3. Et par dessus tout : pour ne pas être perdu au milieu de nul part en campagne chinoise. Pour se tisser un réseau de contacts, pour avoir une vie nocturne, pour vivre dans la ville la plus dynamique de Chine.

Mais vu que nombre de mes camarades ont quitté le « ghetto » ainsi que nous le nommons, les conditions s’améliorent : j’ai donc pu récupérer une chambre désertée par leur occupants, qui ont maintenant la belle vie à 40km de là, au centre ville. J’ai désormais vue sur l’une des deux voies express qui nous entourent et coup de chance : c’est orienté sud ouest. J’ai de temps en temps droit à mon coucher de soleil.

Et vu que le nombre d’internautes à l’hôtel a bien diminué, la connexion deviendrait presque correcte. Sauf entre 18h00 et 01h00 bien sûr.

En tout cas, rien n’est arrêté mais je vais faire possible pour prendre un logement au centre pour le second semestre. Je serai peut-être amené à dénicher un travail, mais c’est à double tranchant car je suis toujours étudiant. Papa, maman, si vous lisez ces lignes : cassez le PEL ! :)

Exploration en bicyclette

Dans mon dernier billet je me plain d’être loin du centre. Je me suis dis qu’après tout, il faut savoir s’adapter. Alors j’ai mis au placard toutes les attentes que j’avais par rapport à Shanghai, et je me met en tête d’explorer les environs.

Il est bientôt 16h00, je n’ai pas de travail urgent à faire ce soir. Un joli soleil sans nuage est encore là pour une heure et demie. Ma foi, c’est parti ! Un coup de Google Map, je trouve un premier point intéressant à visiter : Huangdu park. C’est le parc le plus proche de l’hôtel, à moins d’un kilomètre.

J’emporte mon appareil photo, mon portable avec GPS, j’enfourche ma bicyclette et à moi la Chine ! Je passe derrière l’hôtel. Voici un premier cliché. Il y a énormément de canaux dans les environs.

Je trouve le parc sans problème, gare mon vélo à l’entrée et part me balader. Le parc est pas mal du tout, bien entretenu, calme. De nombreux bancs mais peu de monde pour les occuper.

J’ai tout de même trouvé Monsieur et son journal, et quelques passants.

Pour finir sur le parc, j’ai bien aimé ce tunnel de bambous.

Bon j’ai rapidement fait le tour, j’ai pris un peu le temps de savourer un calme relatif  : il y a une usine de sidérurgie attenante au parc. Mais une chose tout de même : je ne peux pas espérer passer inaperçu. Incroyable à quel point les chinois me dévisagent. J’y suis déjà habitué, mais pas à ce point là ! Alors que d’habitude j’en rigole, là j’étais mal à l’aise… J’ai d’ailleurs commencé un article à ce sujet, c’est dans les cartons ;)

Mais je me laisse pas démonter et je remonte sur mon joli vélo à panier. Cette fois-ci pas de but précis, juste vagabonder dans Huangdu. J’ai pas été déçu…

Je m’engage dans une petite ruelle qui de l’extérieur à l’air animée et colorée. Passé quelques mètres, ça m’a fait tout drôle. En premier lieu, les gens me regardaient comme si je venais de Mars ou de Jupiter ! De mon côté j’essayais d’arborer un air aimable et respectueux mais je pense que je devais plutôt avoir l’air sidéré.

En fait la pauvreté on nous apprend ce que c’est depuis tout petit. On a vu plein de photos, de vidéos, d’articles dans les journaux. On a docilement apprit à l’école ce qu’est un bidon ville, une favelas. Mais Je n’avais jamais vu un quartier si démuni mes propres yeux. J’étais éberlué. Et encore, je suis resté dans l’allée principale. Tous les 20 mètres, des venelles serpentent entre les bâtisses de chaque côté de la route. Je n’osais pas sortir mon appareil photo alors que tout le monde m’épiait et se demandait ce que je faisais là. Mais j’ai tout de même pu prendre deux clichés lorsque j’ai été un peu plus tranquille.

Elles ont été prises à la va-vite, je voulais éviter de faire le touriste. Au fur et à mesure que je m’engouffre dans cette ruelle de campagne chinoise, je me sens de moins en moins à ma place. Un peu plus loin on vent des poulets, déjà cuits, ou pas. J’aperçois un petit restaurant, une poule dans une cage à même le sol, des gamins qui courent. Tout le monde me dévisage… Un vielle homme rempli des jarres d’eau, une femme jette une bassine d’un liquide brunâtre en criant gare. Ne sachant pas où débouche cette rue aux miracles, je craignais de me retrouver dans je ne sais quel endroit des bas-fond de la campagne chinoise, je décide de faire demi-tour. Pourtant je sais entre en sécurité, tout le monde m’a répété que la Chine est sûre. Je ne me sentais pas menacé, mais en décalage total. Je pense que c’est surtout que je ne m’attendais pas à ça, j’ai été surpris.

Je reviens sur mes pas et décide de rester sur de plus grands axes. Il n’en reste pas moins que même dans ces rues plus larges et plus commerçantes, je suis toujours dans la campagne. De toute ma balade je n’ai pas croisé un seul étranger, alors qu’on en croise tout les 100 mètre au centre ville. J’étais tout de même un peu plus à l’aise pour jouer au touriste.

A ce croisement je sors mon téléphone pour utiliser mon GPS, je décide de couper au plus court, advienne que pourra. Je tombe dans une rue plus industrielle. A ma droite comme à ma gauche on découpe, lime, assemble des morceaux de ferraille  pour en faire des portillons par exemple. Des étincelles de métal en fusion jaillissent dans un vacarme strident. Une fois de plus, je n’ose pas m’arrêter en pleine rue et prendre en photo ces chinois affairés. Je me permet juste un cliché ou deux, mal cadrés, mauvaise prise de vue…

J’ai presque fini ma boucle. Je passe devant une dernière rue très animée, mais j’ai eu ma dose de regards scrutateurs pour la journée, je ne m’y engouffre pas. Je serai plus aventureux la prochaine fois :)

Je retrouve enfin la voie rapide qui me ramène à l’hôtel. Plutôt que de passer comme d’habitude par l’entrée principale, je passe par une entrée secondaire. C’est un peu spécial, il semblerait que je traverse une fabrique de matériaux médicaux. Vu l’état des bâtiments, j’espère qu’ils fabriquent les lits et non pas les seringues. A nouveau un canal. Je m’arrête sur le pont examine les bâtiments délabrés et me demande où je suis.

Je suis à 30 mètres de ma chambre. Littéralement.

Deux mois en Chine

Et voilà, ça fait deux mois que j’ai été parachuté en Chine, au fin fond de la campagne communiste. Alors maintenant que le soufflé est retombé, que l’excitation de l’arrivée laisse place à une une petite routine… comment ça se passe ?

Eh bien, ça va. Mouais…

Quelque fois je me pose toute de même la question du taux de radiations que je me prend dans les ballz quand je vois la belle tour de télécommunications à 50 mètres de ma fenêtre. Ou je pense à tout ce que je me prend dans les poumons quand je sors dehors avec toutes ces odeurs d’ozone, de pot d’échappement et de plastique brûlé venant des usines aux alentours. Mais bon, avec un peu de chance un camion rempli à ras bord de porcs surexcités vous cachera l’odeur des industries locales ! Puis si il n’y a pas de porcs, les égouts le long de la route s’en chargeront. En parlant de camion, ça m’est arrivé de croisé un camion fermé type container avec des dizaines de chiens à l’intérieur que j’entendais aboyer à travers la parois. Sigh.

Non mais y’a aussi des bon côtés : le ronron constant des voitures c’est pas si mal au final, puis certains klaxon sont amusant à entendre. Surtout vers 3h00. Sigh.

Puis après tout, c’est pas le plus important, si je suis en Chine c’est pour les études au final, puis les cours sont trop géniaux ! *Ehm ehm*

En fait pour tout vous dire j’ai le sentiment de passer à côté de quelque chose de formidable. Je crois que ça s’appelle Shanghai et c’est à deux heures de transport. On est arrivé ici avec des étoiles dans la tête, on pensait au Shanghai moderne, cosmopolite, aisé, fêtard… On s’est retrouvé le long d’une autoroute en campagne.

Ohlàlà, qu’est-ce que je suis aigri ce soir ! Non, mais plus sérieusement la Chine, bien que je sois loin du centre, ça reste génial. C’est même un avantage en fait : en campagne il y a moi d’occidentaux, on passe plus pour des perles rares. Dois-je vous rappeler que certaines chinoises sont dingues des occidentaux ? Héhéhé.

Puis le service à la clientèle n’a rien à voir avec celui français. Ici, dans la plupart des établissements, vous êtes traités comme un roi. On peut se permettre de gueuler à travers le restaurant : « Mademoiselle !  » pour appeler la serveuse, c’est normal.

Puis on a des feux d’artifice gratuit, plusieurs fois par semaine. Je viens d’en avoir un à 100 mètres. Ça, c’est un sacré argument pour venir vivre en Chine, n’est-ce pas ? :)

Et n’oublions pas le coût de la vie qui est bien moindre qu’en France. J’ai presque tendance à l’oublier mais ça change la vie et le retour au bercail fera mal aux plumes. (Ohoh). N’oublions pas que je mange au restaurant tous les jours ! Je m’en sors en général pour 2 euros par repas. Pas de courses à faire, pas de popote à préparer, pas de vaisselle. En tant qu’étudiant c’est sympa quand même de ne pas avoir ces corvées.

Et je suis toujours à l’hôtel ! C’est gênant, car on ne sent pas chez soit, mais cela a aussi des avantages : pas de ménage à faire, et une fois toutes les deux semaines les draps sont changés. J’ai l’impression d’être retourné 10 ans en arrière chez mes parents.

Amusant, le temps que j’écrive ces quelques lignes, un autre feu d’artifice à été tiré à 200 mètres de là. Peut-être est-ce une occasion spéciale aujourd’hui. Je sais que demain c’est le 11/11 : c’est la fête des célibataires ! L’occasion de rencarder quelqu’un ;) Ah, faudrait que je fasse un article sur les couples en chine, tellement différent de la France.

Bon, il faut que je me sauve. Ça m’embête de publier cet article sans photo alors j’en ressors une vieille. Ce sont les serveuses d’un restaurant en face du bâtiment principal de l’hôtel. Je mets en petite résolution, car bon… elles sont pas recrutés sur le physique il semblerait ^^ Et je ne voudrais pas que vous vous fassiez une fausse image des chinoises qui sont souvent, surtout au centre, à tomber par terre. Il faudrait que j’arrive à vous prendre les serveuses de l’hôtel, celles là sont pas mal du tout. Et ne lisez pas ma phrase de façon tordue !

Anniversaire chinois

J’ai eu la chance de me faire inviter à un anniversaire typiquement chinois hier soir.  J’ai passé un excellent moment !

Rendez-vous à 17h30 au Jin Xiang Long, un restaurant à Anting (périphérie de Shanghai). J’arrive à l’heure mais mes hôtes on un peut de retard. Tant bien que mal je fais comprendre que j’attends des amis, on m’installe alors sur une chaise et on me colle dans la main un thé glacé au citron en briquette. Mes amis arrivent enfin : 7 chinois, et moi et moi et moi ! (sur un air de Jacques Dutronc). On est installé dans une salle privée. Les restaurant chinois ont souvent des salles de ce type.Beaucoup moins bruyant…

On fête deux anniversaires : Lu Qiu, la jeune fille qui m’a invité, fête ses 23 ans tandis que son ami Yang Tao fête ses 27 ans. On s’installe alors autour de la table circulaire. Le positionnement répond à des règles : celui qui s’assit à l’opposé de la porte (face à la porte) est l’hôte principal, le maître des lieux. Yang Tao et Lu Qiu occupent cette place. S’assoit à sa gauche l’invité d’honneur, le VIP. S’arrêtent ici mes notions en terme de positionnement… Devinez la place que j’ai eu ? A gauche de Lu Qiu pardi ! Il faut dire que j’étais le seul étranger de l’assemblée et un peu le centre de l’attention.

On commande ! Mes hôtes, le coeur sur la main, font leur possible pour prendre quelques plats non épicés. On se prend aussi une bouteille de vin rouge chinoise estampillée Great Wall (grande muraille). Quelques minutes après c’est un défilé de serveurs qui déposent les plats sur la table, plus précisément sur un plateforme tournante permettant de partager les plats facilement entre les convives. En effet, à la différence d’un repas français, tous les plats sont mis au milieu de la table et chacun pioche dedans. On ne mange donc pas un plat, mais une multitude !

J’apprends aussi que traditionnellement ils ne boivent pas beaucoup de vin rouge, mais plutôt de la bière. La bière nationale : la TsingTao. On avait un carton plein rien que pour nous ! On enchaîne alors quelques Ganbei (cul-sec en chinois) avec les heureux Lu Qiu et Yang Tao qui sont sur la photo ci-dessous. Je me prête au jeu :)

Bien que je sois le seul étranger, ils ont tous la bonté de parler majoritairement anglais, afin que je puisse suivre leur conversations. Puis, de toute façons, c’était pratiquement tout le temps à moi qu’ils s’adressaient… J’ai vraiment été reçu comme un roi, c’était formidable. Arrive l’heure de la photo de groupe ! Saurez-vous me retrouver ? :)

Je ne détaille pas plus les plats, il me reste encore plus de 8 mois à Shanghai j’aurai le temps de vous faire des articles culinaires. En attendant, le dessert arrive : un gâteau à la crème.

Mais l’alcool faisant son effet, le gâteau ne finira qu’à moitié dans nos estomacs :) Tout le monde s’est amusé à en badigeonner la figure de son voisin avec une attention toute particulière à nos deux maîtres de la soirée ! Comble de malchance, ma batterie m’a lâché juste à ce moment là.

Une chose à noter est que je n’ai pas déboursé un seul yuan, bien avoir poliment insisté pour payer ma part, on m’a gentillement fait comprendre que ce n’était pas à moi de payer, mais à ceux qui fêtent leur anniversaire. C’est la tradition, c’est comme ça ! On prend un taxi pour rentrer et mon statut de VIP me donne droit à être déposé en premier, à mon hôtel. Je remercie une dernière fois mes nouveaux amis et file à ma chambre. Je suis encore étonné de la gentillesse et de l’accueil que j’ai reçu parmi eux. Une excellente soirée que je suis content de partager avec vous.

Fake Market

On ne peut pas passer à Shanghai sans passer au Fake Market.

Le Fake Market c’est un marché où il est possible de trouver toutes vos grandes marques préférées à des prix imbattables. La seule chose qui arrive à hauteur de ces prix minuscules, c’est probablement la qualité des articles eux-même.

Le marché est souterrain. Dès que vous vous engouffrez dans le dédale d’allées, vous êtes immédiatement abordé par un essaim de vendeurs vous proposant toutes sortes d’articles : montres, bagages, téléphones, vêtements…

On rentre dans un magasin presque au hasard et on commence à regarder quelques paires de chaussures. Je me met à essayer deux paires, puis me lance alors dans la négociation du prix. Car oui, tout se négocie ! Je suis parti avec un prix de 500 yuans que j’ai fait descendre à 150 yuans (18 euros). C’était ma première visite au fake market, et je manquais d’expérience. Avec le recul je pense qu’il est possible de descendre jusqu’à 100 yuans, suivant les models.

Je suis reparti tout fier avec ma paire de Vans en toile couleur bordeaux, qui vaut normalement 4 fois plus cher :) Bon, la qualité n’est bien-sûr par au rendez-vous, c’est de la contrefaçon on est d’accord. Mais elles ne sont pas trop mal tout de même !

On continue dans le labyrinthe… c’était vraiment grand. Si on daigne poser le regard sur le moindre article d’une vitrine on est immédiatement pris d’assault : « Hello  ! Cheap ! Come ! Want tee-shirt ? Want luggage ? Want shoes ? « . La plupart parlent même français, amusant. Il faut dire que la clientèle est essentiellement occidentale. On croise des touristes, des hommes d’affaires, ou des étudiants comme nous.

Je trouve alors un tee-shirt estampillé Diesel que j’acquiers pour 40 yuans (5 euros), prix départ : 200 yuans. Il est en coton et semble assez costaud.

En conclusion si vous êtes versé dans l’art du marchandage, venez faire des affaires au fake market vous serez ravis ! Pour ma part je trouve les articles intéressant et bien-sûr très économiques, mais il faut avoir le courage de se lancer dans une diatribe numéraire pour chaque nouvel article. Sans compter la myriade de vendeurs qui vous poursuivent quelque fois sur des dizaines de mètres, ce n’est pas du plus reposant…

Par contre, si vous recherchez un Sanxnug, vous êtes au bon endroit ! (portable du milieu sur la photo)

Un soleil radieux

Une chose à laquelle je ne m’attendais pas, c’est une si belle météo. Je suis arrivé en Chine le 6 septembre et à part la première semaine où il y a eu de fortes pluies, la météo est excellente ici à Shanghai.

Hier, nous étions le 15 octobre, cela ne nous pas empêché d’avoir un soleil absolument radieux ! 26°C l’après midi, 17°C la nuit. (d’après ma météo). On se balade en tee-shirt et on se prélasse au soleil.

Je pense à vous en Loire-Atlantique, avec la vigilance orange, les gros orages, le mercure qui descend sous 10°C…

Je pense à vous au Canada, en Suède, en Russie avec vos -5°C pour la mi-octobre…

Prévisions sur Shanghai pour la semaine à venir : soleil éclatant avec des températures qui descendent doucement. On reste au dessus des 20°C en journée. Reste à voir comment ce sera en hiver, probablement beaucoup pluvieux. L’inverse serait étonnant, on a eu 1 jour de pluie sur le mois dernier !